Saulo Jennings, reconnu pour son engagement envers la cuisine amazonienne et ambassadeur gastronomique de l’ONU, a récemment fait parler de lui en déclinant une invitation à préparer un dîner pour le prince William lors des Earthshot Awards à Rio de Janeiro. La raison de ce refus réside dans l'exigence d'un menu entièrement vegan, en désaccord avec sa vision d'une gastronomie durable.
Une gastronomie en harmonie avec l'écosystème
Ce chef de 47 ans, originaire des rives du fleuve Tapajos, a partagé sa philosophie avec des mots forts : « La forêt est un écosystème équilibré. Elle a besoin de personnes, d’animaux et de plantes vivant ensemble. » Jennings a évoqué l’importance de promouvoir les produits locaux, notamment le poisson d’Amazonie comme le pirarucu, qu’il considère comme un ingrédient noble et durable.
Une offre de compromis non acceptée
Avant de décliner l'offre, Jennings a tenté de négocier en proposant un menu qui, tout en restant principalement végétarien, inclurait du poisson issu de la pêche durable. Malheureusement, ses suggestions n’ont pas obtenu l’adhésion des organisateurs. Il a précisé que ce n’était pas une exigence de la famille royale, soulignant sa volonté de ne froisser personne.
Une cuisine comme métaphore politique
Nommer Jennings ambassadeur gastronomique de l’ONU en 2024 témoigne de l'importance de son travail. Pour lui, la cuisine est un moyen puissant de promouvoir la durabilité et la préservation de l’Amazonie. Il a d’ailleurs réussi à faire inclure des plats traditionnels locaux au menu de la prochaine COP30, combattant ainsi les idées préconçues sur la contamination alimentaire. Jennings conclut avec force : « La gastronomie amazonienne est un acte politique de préservation. » Son message est clair : défendre la richesse culinaire de l’Amazonie est essentiel pour l’avenir de la région.







